Note de présentation du projet de coopération - juillet 2010

Montpellier le 22 Juillet 2010

Note de présentation du projet de coopération

Élaboré par le Comité Hérault de Cuba Coopération France

Depuis le mois de Janvier plusieurs personnes de professions diverses (chercheurs, enseignants, médecin, infirmière, magistrat, fonctionnaires territoriaux, fonctionnaires d’état, informaticiens, retraités) ont travaillé à la création du comité de l’Hérault qui a tenu son assemblée générale constitutive le 25 juin 2010 (déclarée en préfecture sous le N°W343011304), conforme au statut et aux orientations de l’association Cuba coopération France.

Nous avons contacté plusieurs collectivités territoriales (conseil régional, conseil général, Mairie de Montpellier) ainsi que d’autres associations de solidarité avec Cuba tel que Montpellier Cuba solidarité, le comité Alba.

Nous avons participé à différentes initiatives organisées par ces associations et à des conférences telle que « l’eau pour tous, un défi international » organisé par le conseil général de l’Hérault et la conférence-débat sur la sécurité alimentaire organisé par l’UMR Moisa.

Avec le travail efficace de nos adhérents chercheurs (Cirad, Supagro,Cemagref, Ecosert) nous avons décidé de construire un projet de coopération sur les questions de la sécurité alimentaire, si possible dans la région orientale de l’ile (Oriente).

Actuellement nous contactons des agriculteurs qui produisent Bio.

Notre volonté c’est de rassembler, coordonner de multiples partenaires régionaux potentiels (collectivités territoriales, organismes de recherches, associations, agriculteurs, chercheurs) pour porter et développer ensemble un projet languedocien de coopération à Cuba sur la sécurité alimentaire dans la région orientale de l’ile.

L’association Cuba Coopération France est une association nationale qui depuis 15 ans poursuit son action de coopération avec Cuba dans les domaines de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, de la santé, du sport et de la culture, ainsi que par l’envoi de matériel.

Elle ne se veut pas concurrente des associations déjà existantes qui ont fait la preuve de leur efficacité en matière de solidarité. Nous collaborons d’ailleurs sur toute une série de projets avec certaines d’entre elles au plan National. Et nous recherchons au plan local à faire de même.

Elle a fait le pari du pluralisme, jusque dans sa direction où se retrouvent toutes les sensibilités politiques à l’exception du Front National.

Pour accroître son efficacité elle a décidé de créer des comités locaux quand les conditions sont remplies

Pourquoi un projet sur la sécurité alimentaire ?

A Cuba Les difficultés cumulées par :

- le blocus imposé depuis 50 ans par les états unis,

- les catastrophes naturelles récentes (trois ouragans en 2008 touchant gravement le secteur agricole et les infrastructures)

- la crise financière et économique mondiale (chute des prix des matières premières, d’exportations cubaines, recul des ressources en provenance du tourisme)

- la faible production vivrière (70% de l’alimentation est importé)

ont conduit le gouvernement cubain à prendre des orientations pour développer la production agricole et parvenir à approvisionner de manière stable et durable toute la population en légumes secs, en légumes verts, en produits maraîchers et en fruits, avec l’objectif d’arriver à l’autosuffisance alimentaire.

Cette question est d’ailleurs devenue un sujet de « sécurité nationale ».

Cela s’est traduit notamment par la transformation des fermes d’états en coopérative agricole par le développement de l’agriculture urbaine, par la distribution des terres en friche en usufruit gratuit, par l’augmentation des prix d’achat aux producteurs, par l’autorisation de la vente privée de fruits et légumes.

Confronté à des problèmes d’approvisionnement d’engrais chimique, de pesticides, de carburant, c’est par nécessité que Cuba a décidé de s’orienter vers d’autres méthodes : agriculture biologique, traction animale, amendement naturel des sols.

Le constat aujourd’hui c’est que Cuba est certainement le seul exemple de transformation à l’échelle d’un pays d’une agriculture intensive et productiviste en agriculture extensive et biologique et d’une relocalisation de l’économie, largement permise par la propriété publique de la plupart des terres.

De nombreuses compétences ont été développées en matière d’organisation agro écologique des exploitations, d’enrichissements des sols en matière organique, en développement de lombriculture, de surveillance des attaques des cultures par les insectes, d’utilisation des entomophages.

Par contre des difficultés existent en matière de conservation des intrants et/ou des productions, de transport, de distribution, de certification.

Les cubains intelligents et pragmatiques cherchent à leur manière des solutions comme en témoigne le dernier congrès de l’ANAP (association des petits agriculteurs) qui réfléchissent par exemple à réduire les circuits de distribution par création d’exploitations agricole autour des grandes villes dans un rayon maximum de 5 KM.

Le Languedoc Roussillon

Le Languedoc Roussillon, notamment avec Montpellier possède une importante concentration d’organismes universitaires de recherche et de certification dans le domaine de l’agriculture (Cirad, Inra, Supagro, Cemagref, Ecosert).

Le plan campus va développer un pole agro-environnement.

La région possède également de plus en plus d’agriculteurs qui s’orientent vers l’agriculture biologique et cherchent aussi à développer des circuits courts.

Dans la phase de construction de notre projet nous avons compris qu’il existe des compétences croisées tant universitaire, de recherche, que de terrain (par exemple nos agriculteurs utilisent un petit semoir à main très utile qui apparemment n’est pas connu à Cuba).

Ces compétences croisées représentent un potentiel important pour développer un projet de coopération et d’échange agrobiologique entre nos deux peuples.

Pourquoi la région de « l’Oriente » ?

 Les trois provinces de cette région sont certainement celles qui connaissent actuellement le plus de difficultés. Cette situation est liée à leurs spécificités géographiques, et à un manque important d’investissement pour exploiter leur potentiel de ressource.

Nos amis Cubains de cette région, nous confirme cette situation et ils sont demandeurs de projets. L’ambassade de France nous invite aussi à développer des projets dans cette région.

Des difficultés supplémentaires !

Cette région de « l’oriente » et notamment Santiago de Cuba connaît des difficultés supplémentaires dans le domaine de l’eau tant pour l’approvisionnement, la distribution, l’assainissement avec des installations vétustes voire obsolètes qu’ils n’ont pas les moyens de remplacer et/ou de moderniser aujourd’hui. Les secousses telluriques au moment du tremblement de terre en Haïti ont d’ailleurs endommagé des structures.

Nous pensons d’ailleurs que dans le cadre du projet nous serons très certainement confronté à solutionner des questions sur l’eau.

La Maison Victor Hugo à la Havane

La Maison Victor Hugo : Elle a été inaugurée en 2005 en plein cœur du centre historique de la Vielle Havane. Réalisée grâce à l’association Cuba Coopération France et avec le soutien financier du SENAT français, elle a accueilli depuis des dizaines de milliers de visiteurs tant cubains que touristes. Elle propose en permanence des activités culturelles liées à notre pays et aux échanges avec Cuba. Plusieurs collectivités locales françaises ont présenté leurs particularité économique, culturelle dans les différents lieux dont dispose la maison : salles d’exposition, de conférences, de projections. La bibliothèque véritable lieu d’études et de rencontres organisent chaque semaine des activités tournées sur la culture française. Les programmes d’activités qui y sont organisés le sont avec le soutien de notre association. La région Languedoc-Roussillon pourrait profiter de cet équipement magnifique pour y présenter nos richesses régionales