Rencontre du Comité Hérault avec M. l'Ambassadeur et Mme la Consul de Cuba en France

Publié le par cubacooperation34.over-blog.com

 

 

 

 

 

CR du 25 septembre 2010

Rencontre du Comité Hérault avec M. l'Ambassadeur et Mme la Consul de Cuba en France

 

 

 

Étaient présents: Roger Grevoul, Henri Sierra, Jean-Jacques Drevon, Delphine Loupsans, Isabelle Chabert, Yvan Garcia, Jean-Michel Grangeon, Marie Lauberge, Sylvie Ayral et Michèle Parce (de France Cuba)

 

 

M. l’Ambassadeur et Mme. la Consul de Cuba en France étaient en visite à Sète ce Samedi 25 Septembre pour participer à une initiative organisée par l’association « SALSA » de Sète, avec une rencontre des cheminots, dans le cadre de la semaine « Amérique Latine 200 ans d’indépendance ».

Le bureau du comité de l’Hérault de Cuba Coopération France les a rencontrés de 9h30 à 11h au local du CE des cheminots, afin de leur présenter le Comité ainsi que les grandes lignes de son projet concernant la sécurité alimentaire à Cuba et sa volonté d'agir dans la région de L’Oriente.

  1. Henri Sierra est d'abord intervenu pour présenter à nos invités, le Comité, sa configuration (19 adhérents provenant d'horizons professionnels divers) ainsi que ses liens avec Montpellier Cuba Solidarité, l’association « Alba », et la volonté du comité de nouer des liens avec France Cuba, pour travailler en commun à l’identique de ce qui est fait nationalement. Il a présenté le projet du comité concernant la sécurité alimentaire en le situant par rapport aux données économiques, politiques et agricoles qui sont celles de Cuba actuellement: blocus, développement à Cuba d'une agriculture biologique…Le développement de cette agriculture comme réponse aux difficultés d’importations d’intrants , s’est appuyé sur les savoir-faire des paysans et sur la mobilisation de chercheurs et techniciens pour organiser un contrôle biologique des espèces néfastes à la production (CREE) et à la mise en place d’outils de circulation d’informations entre paysans (méthode Campesino a campesino de l’ANAP). Cette agriculture biologique a aussi largement conquis les espaces urbains (organoponicos). CUBA possède un certains nombre de savoir faire tel que par exemple les surveillances épidémiologiques, qui peuvent être utiles aux agriculteurs Français.

Dans le département de l'Hérault, nous sommes en pleine restructuration agricole (mutation de la viticulture, développement accéléré de l’agriculture biologique, structuration de circuit court) et nous accueillons un pole de recherche important dans le domaine de l’agriculture (CIRAD, INRA, SUPAGRO, CEMAGREF, ECOSERT) qui se traduit par un pole agro-environnemental au sein des universités. Nous avons donc un potentiel important qui nous permet de développer un projet de coopération basé sur l’échange réciproque des savoirs entre nos deux pays et plus précisément avec la région de L’Oriente. Les cinq provinces qui constitue cette région connaissent des difficultés géographiques (région montagneuse), humaines et financières. Henri Sierra présente les avancées actuelles du Comité notamment ses rencontres avec plusieurs agriculteurs et fait remarquer que nous avons en France du matériel que l'on n'utilise plus mais qui peut rendre service à Cuba. Il précise aussi que le Comité est en relation avec plusieurs universitaires cubains de cette région. Il évoque également l'initiative lancée par Montpellier Cuba Solidarité d'organiser un colloque sur la sécurité alimentaire

  1. M. l'Ambassadeur dit qu'il est important d'aller au delà de la Havane et de Cienfuegos. La priorité gouvernementale est d'encourager les coopérations avec les provinces orientales afin d'avoir une moyenne nationale plus équilibrée. Pour maintenir l'équilibre, il est très judicieux d'intervenir à Santiago. Il évoque l'usine des vitro plantes construite il y a plus de 20 ans et dont la vocation est d'élargir les variétés de plantules au moyen d'un contrôle biologique des plantes en évitant la propagation de maladies virales. Jean Jacques Drevon donne à cette occasion de nombreuses indications agro-techniques qui permettent à tous d'y voir plus clair sur ce type de techniques. Suite à cela, M. l'Ambassadeur précise que la période spéciale a beaucoup touché cette région et ce centre et que la priorité c'est de résoudre le problème de l'alimentation dans cette région. Il précise aussi qu'il serait intéressant de combiner les projets pour que les groupes déjà là-bas aillent à Santiago. Le problème de Santiago c'est que la terre n'est pas fertile mais qu'un million d'habitants habitent cette province. Enfin, il dit que tout l'intérêt d'un tel projet serait de développer un « projet modèle »

  2. Jean Jacques Drevon évoque son expérience dans la région et rappelle que ce projet renvoie à une tradition de coopération scientifique ancienne à Cuba (agriculture, médecine). Il précise que l'on retrouve ces acteurs aujourd'hui et qu'ils peuvent être un appui important à tout projet de coopération. Depuis la période spéciale, Jean Jacques fait remarquer qu'il existe un lien recherche-production et la volonté de rapprocher les instituts dans une unité régionale (ETIAH). Depuis la fin des années 90, le projet est d'une ampleur plus forte, comme pourrait en témoigner Jacques Marzin qui participe à la concrétisation de l'extension de ce projet.

  3. M. l'Ambassadeur fait remarquer que depuis 2003, il n'y a plus de coopération gouvernementale entre la France et Cuba. Les cubains sont prêts à revivifier cette coopération. La réponse appartient maintenant au gouvernement Français. Il cite l'exemple de Velasco qui était le grenier de Cuba et qui ne peut plus assurer ce rôle face aux difficultés économique actuelles.

  4. Roger évoque la nécessité de faire pression pour que le Gouvernement Français change de position.

  5. M. l'Ambassadeur précise que actuellement, Cuba est en proie à de nombreux changements, notamment un changement de mentalité et ceci au regard des spécificités de chaque territoire. Le secteur agricole est prioritaire. Le séminaire est pour lui une excellente chose car cela va permettre d'associer tous les chercheurs qui travaillent sur Cuba et sur cette question. Il évoque l'exemple des agrumes

  6. Jean Jacques rebondit sur cet exemple et précise que l'expérience de recherche sur l'agrume a surtout été développée en Corse.

  7. M. l'Ambassadeur revient sur le blocus et précise que ce dernier est intact mais que le président pourrait à tout moment changer les choses sans attendre que le Congrès aille dans ce sens (Weber, + articles 3 et 4 de la loi Helms-Burton). Il affirme qu'il n'y a aucune chance que le blocus soit levé dans l'immédiat. C'est pour ça qu'il faut renforcer tous les liens de coopération. Il fait d'ailleurs remarquer que des entreprises françaises ne suivent pas forcement la ligne gouvernementale actuelle. Il évoque l'exemple des AMAP qu'il a eu l'occasion d'observer en France et dit qu'il pourrait être intéressant de développer un tel système à Cuba. Enfin, il précise l'importance de nouer des relations avec les producteurs des nouvelles terres et de favoriser l'exportation des produits cubains : si la République Dominicaine et la Jamaïque le font pourquoi pas cuba?



Et alors...Sète pourrait devenir un port pour les exportations de Cuba...allez, chiche!!!!



11h30 Fin de la rencontre et début du pot de l'amitié.

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