PREPARATION DU COLLOQUE "SECURITE ALIMENTAIRE A CUBA"

Publié le par cubacooperation34.over-blog.com

 

REUNION DU 22/06/2010

PREPARATION DU COLLOQUE SECURITE ALIMENTAIRE A CUBA

 

1/ Participants : Yves Bouladou, Jean-Jacques Drevon, Jean-Michel Gramond, André Lorente, Alain Maragnani, Henri Sierra (représentant de Cuba Coopération).

Excusés : Santiago Benitez, Corinne Darmon, Eliel Gonzalez Garcia, Marc Pansu, Martine Perruchot.

2/ Objectif de la réunion.

L’objectif de cette cinquième réunion était de préciser les taches de préparation du colloque, organisé par l’association, à Montpellier, à l’automne 2011, sur le thème « La sécurité alimentaire à Cuba ».

Rappel : les contenus du colloque doivent s’adresser à un public large, en recherchant une complémentarité entre des débats et des conférences faites par des Cubains et des Français, et utilisant la projection de films documentaires comme support au dialogue avec ce public. Toutefois, suite aux échanges du 18/05 avec Jacques Marzin (chercheur CIRAD) et Eliel Gonzales Garcia (chercheur cubain), les contenus du colloque seraient à approfondir notamment sur les marchés et les structures foncières.

 

3/ Préparation du colloque.

 

  • Information aux ambassades. Conformément à la décision prise lors de la réunion précédente (18/05) Jean-Michel Gramond a préparé un courrier aux deux Ambassades de Cuba en France et de France à Cuba pour les informer de cette initiative.

  • Dossier de demande de subvention. Le dossier de demande de financement est à monter dès à présent, précisant les participations, les dates, les contenus, les lieux, les coûts et les demandes de financement. Ce dossier sera certainement à déposer avant fin septembre 2010.

  • Dates proposées : entre le 3 et le 23 octobre 2011, compte-tenu des impératifs de calendrier (vacances scolaires, autres manifestations à Montpellier).

  • Lieux : Soirée d’ouverture à l’Espace Magellan ; soirées cinéma/débat à Montpellier (salle Rabelais), Béziers, Clermont l’Hérault et Sète ? Conférences scientifiques à Montpellier (Agropolis International ?) ; visites avec les scientifiques cubains dans la région auprès d’exploitations familiales ayant développé des circuits courts de transformation et commercialisation.

  • Engager les contacts à Cuba. Propositions de Eliel Gonzalez Garcia pour assister au colloque : - Fernando Funes Aguiar (ACTAF)

- Roberto Sànchez (Fundaciòn Antonio Nùñez Jiménez de la Naturaleza y el hombre, FANJ)
- Jesùs Suàrez (chercheur Estaciòn Experimental Indio Hatuey)

- Humberto Rìos (chercheur Estaciòn Experimental INCA).

  • Engager les contacts en France. Les contacts sont à prendre avec les organisations professionnelles du Languedoc (contacts pris par Yves Bouladou et André Lorente) et associations susceptibles d’être intéressées par le thème (Maison Tiers Monde, Terre Nourricière, Artisan du Monde, Fofila, CDTM, Solagral – contacts pris par JJ Drevon et S Benitez), ainsi que l'UMR Moisa qui anime un séminaire permanent sur le thème de sécurité alimentaire.

  • Autres contacts à rechercher : un conférencier (français ?) pour assurer l’ouverture du colloque en précisant les différents thèmes (« autosuffisance alimentaire », « sécurité alimentaire », « souveraineté alimentaire ») et souligner leur pertinence dans différents pays du monde, un conférencier cubain susceptible de positionner la question de la « sécurité alimentaire » à Cuba à la fois historiquement, économiquement et politiquement; continuer le recensement de documentaires disponibles de Cuba.

 

4/ Prochaine réunion :

Le mardi 3 août à 18h00, au bureau de l’association, espace Magellan, 1er étage.

Objectif : préparer les éléments de la demande de subvention, notamment sur les contacts régionaux.

Le Prix Nobel de l’environnement à CUBA !

lundi 26 juillet 2010.

 

La révolution écologique, Cuba a reçu le prix Nobel de l’environnement !

Humberto RIOS chercheur cubain a reçu le prix de l’environnement 2010 « Goldman », considéré comme le prix Nobel de l’environnement, pour le développement de l’agriculture écologique à Cuba. Ce sont maintenant 55 000 agriculteurs et 100 scientifiques qui sont engagés dans la mise en œuvre et l’exploitation durable des terres à Cuba. Ce médecin des sciences agricoles a visité des municipalités et a vu comment les cultures étaient multipliées par trois. Elément important pour la souveraineté et la subsistance et qui contribue peu à peu à réduire la dépendance sur l’extérieur.

Ce chercheur de l’Institut national des sciences agricoles (INCA) de la Havane a créé le programme d’innovation agricole locale (PIAL) et participative durable avec des méthodes rationnelles du mouvement de l’agriculture et de la culture. Mise en œuvre d’une stratégie qui combine le talent et l’expérience des scientifiques et des agriculteurs pour la gestion durable du sol. Les agriculteurs créaient leurs propres réseaux expérimentaux et atteignent des résultats de rendements nettement plus élevés sans produits agrochimiques.

HUMBERTO RIOS prétend qu’il n’était pas si difficile de convaincre les agriculteurs pour la mise en œuvre de ce projet. « Je suis allé aux champs et j’ai commencé à parler avec les producteurs. Lorsque je l’ai expliqué qu’il y avait entre 100 et 200 variétés de haricots, ils ne m’ont pas cru. Présenter toutes les variétés, une à côté de l’autre, mettre un numéro de commande, afin de les sélectionner, conformément à leurs intérêts véritables. Lorsqu’ils ont réalisé la grande diversité des cultures, avec des fonctions qui ont été perdues depuis des années et sans application de produits chimiques, avec de hauts rendements ils ont presque pleuré. « En ce moment je suis itinérant de l’initiative » Ce sont les paysans eux même qui ont été chargées de l’application tout au long du processus, ensemencer dans leurs variétés de parcelles de grains et les étendre au reste de la Communauté. Le reste était une réaction en chaîne.

RIOS préconise une nouvelle organisation agricole moins centralisée et débureaucratisée, organisation impliquant des changements dans la commercialisation des produits et des mesures incitatives pour les producteurs et les consommateurs. Humberto RIOS âgé de 47 ans, est également le premier cubain qui reçoit le prix Goldman. Lors de la cérémonie à Washington il a remis un disque de sa composition au président Barack Obama.

Le prix Goldman pour l’environnement a été créé en 1990 par les dirigeants civiques et philanthropiques Richard n. Goldman et son épouse, Rhoda H. Goldman. 139 Personnes de 79 pays, choisis parmi les candidatures soumises par un réseau mondial d’organisations et de particuliers environnementaux l’ont reçu jusqu’à présent. Source

 

ANNEXE

Le colloque pourrait comporter 6 séquences, correspondant à 6 thèmes de réflexion et de discussion avec les animateurs actuellement proposés en gras:

  1. une introduction générale sur la « sécurité alimentaire » : la question de la « sécurité alimentaire » est une question majeure à Cuba, mais elle l’est plus largement dans de très nombreux pays, sinon tous, si on l’étend à la recherche de la « souveraineté alimentaire » ; cette introduction pourrait comporter une réflexion sur « autosuffisance alimentaire » (quantité suffisante pour nourrir une population), « sécurité alimentaire » (quantité suffisante, sécurité sanitaire et disponibilité des aliments), « souveraineté alimentaire » (droit des pays à mettre en place des politiques agricoles et alimentaires pour nourrir leur population) ; Alain Maragnani,

  2. l’organisation de la production nationale vivrière à Cuba : présentation de différentes filières de production (maïs/haricot-niébé-pois chiches, riz, fruits et légumes, petits élevages, sucre, tabac, café/cacao, pêche), mais aussi des différentes structures de production agricole (les différentes formes d’organisation de la production agricole : Etat, coopératives, exploitants familiaux, jardins urbains) et leurs évolutions au cours de la Révolution cubaine (quelles politiques et quels résultats ?)…Santiago Benitez,

  3. la distribution alimentaire à Cuba : le système de collecte des produits agricoles et alimentaires de l’Etat pour le marché national et international, le rationnement (« libreta », les marchés locaux (« mercado agropecuario »), les questions de conservation, de petite transformation et de transport des produits alimentaires, la régionalisation des productions vivrières et le développement de systèmes de production agro écologiques locaux,…

  4. l’alimentation et la santé à Cuba : les problèmes nutritionnels et de santé face à la pénurie alimentaire, les formes d’organisation sociale pour assurer les rations de base (cantines scolaires, d’entreprises…), éducation à la santé nutritionnelle… Martine Perruchot

  5. la relation à l’environnement à Cuba : les problèmes d’environnement, fertilité-conservation des sols, gestion de l’eau (salinité des sols, déficits hydriques, irrigation), le développement de systèmes de production écologiques (avantages, problèmes, résultats), les biotechnologies dans la production agricole (OGM ? problèmes),… Jean-Jacques Drevon

  6. une conclusion générale sur les relations internationales de Cuba et les questions internationales posées par la thématique de la sécurité et de la souveraineté alimentaire : les échanges extérieurs agroalimentaires de Cuba (produits, origines), échanges internationaux des produits agricoles et alimentaires et Organisation Mondiale du Commerce, coopération régionale (Alba) pour la sécurité alimentaire



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